Témoignage de la maman de Douglas

Témoignage de la maman de Douglas
mother teaching sons and helping with homework at home

Témoignage riche et édifiant

Douglas était inscrit à un atelier de Gestion Mentale. A la fin de ces ateliers, les jeunes mènent un dialogue pédagogique de groupe avec tous les parents. Ce sont des moments suspendus dans le temps, comme en témoigne le retour d’expérience de sa maman. Il renforce une fois encore l’importance de ces dialogues jeunes-parents (voir article : quand-les-enfants-menent-des-dialogues-pedagogiques-avec-leurs-parents)

La maman de Douglas : 

J’ai inscrit Douglas à un stage de Gestion Mentale, comme on va voir un naturopathe. Avec toute bonne foi, sur les conseils d’une amie, parce que j’avais conscience de l’existence d’un problème scolaire, sans pouvoir le préciser, ni le nommer puisque Douglas est visiblement très intelligent.

Nous avions des disputes sans fin à propos de la quantité de travail qu’il fournissait, puis à propos des résultats, qui ne correspondaient pas à la quantité de travail, puis à sa méthode, à la résistance qu’il avait face à nos punitions et à nos obligations d’étudier. Il semblait que ce qu’il étudiait ne se plaçait pas au bon endroit dans son cerveau, et ses énervements à notre égard comme à l’égard de ses professeurs révélaient une colère émanent de lui mais mal dirigée. 

De la manière dont me l’avait présentée une amie, la Gestion Mentale semblait être une approche alternative, qui « marchait », sans que je sache trop bien pour quoi. A vrai dire cela m’indifférait, tant que Douglas pouvait y recevoir l’aide dont il avait besoin. De même, le fait qu’il ne me raconte pas le déroulement des sessions du stage, ne m’intriguait pas, l’important, étant, à mon sens, qu’il s’y sente bien et qu’il en retire « quelque chose ».

Quand j’ai été conviée à la séance finale, je m’attendais à assister à quelques unes des activités réalisées au cours du stage.

Douglas a commencé, il m’a interpellée directement en me demandant droit dans les yeux, ainsi qu’aux autres parents, de retenir un mot. J’ai fait confiance à ma mémoire visuelle et j’ai fixé le mot. Quand il nous a ensuite demandé de l’écrire, après avoir mené un dialogue sur comment moi et les autres parents l’avions mis en tête, j’en était tout à fait incapable. Je venais d’apprendre quelque chose sur moi, sur mon cerveau, surtout quand j’ai vu les autres parents s’effectuer et révéler au fur et à mesure du dialogue ‘leurs trucs’. Je m’attendais à ce que Douglas se moque gentiment de moi. Mais non, il a paru intéressé par la manière dont j’ai essayé de retenir ce fameux mot. Et j’ai donc appris quelque chose sur lui : il n’y avait plus de compétition entre nous, mais bien la rencontre de deux personnes différentes..

(…) Les choses commençaient à s’expliquer puisque mon travail, ma passion consiste à écrire, réécrire, corriger, allonger et réduire des textes. Les Lettres m’encombrent l’esprit. Ce fut tout à fait flagrant dans un autre exercice. A l’évocation d’un mot entendu j’ai vu le mot écrit en imprimé comme sur un écran. Pas de dessin, pas de mouvement, des lettres. La révélation était étonnante, de même que celle avouée par Douglas qui lui a vu une image concrète bouger là devant lui, là où je n’avais vu que des lettres. 

Je continuais à apprendre son mode de fonctionnement et à mesurer la distance qui nous avait toujours séparés dans le domaine de l’étude, puisque j’attendais de lui qu’il utilise son cerveau comme j’utilisais le mien, alors qu’il en était purement ‘incapable’. Je comprenais aussi que, jusqu’à présent, il n’avait jamais pu exprimer cette manière de fonctionner, et donc sa frustration par rapport à ce que nous, professeurs, parents, attendions de lui. Je me suis dit que pendant les 15 années  ma vie où j’avais enseigné, j’avais sans doute commis des erreurs de jugements semblables. Je me suis rappelé plusieurs de ces jeunes intelligents qui ne parvenaient pas à faire des analyses de texte ou des listes de conjugaison.

Quelques mois après le stage, Douglas nous a rapporté un bulletin incroyable : non seulement ses notes avaient augmenté, mais aussi les professeurs, avait tous, sans exception, ajouté une remarque indiquant un changement total d’attitude en classe. Il était devenu attentif, silencieux, poli, agréable. Tout ce qu’il n’était pas auparavant.

Je n’ai plus passé des heures entières à ses côtés pour surveiller que le travail se faisait correctement. Je lui ai fait entièrement confiance, comme il me l’a demandé. Je lui demande bien, de temps en temps, s’il a étudié ceci, ou fait cela, et il ne joue plus l’étonné ou le blessé. Il répond oui ou non, selon les cas, honnêtement, et c’est aussi une différence, avant il fuyait, mentait, s’esquivait et pâlissait.

Un jour, il m’a demandé de l’aide pour étudier du vocabulaire espagnol, parce que je parle et j’enseigne cette langue. Après quelques mots, et une naissance d’énervement, il m’a dit : « mais maman, je ne vois rien quand tu me dis ce mot ». J’ai compris grâce à la session finale du stage, ce qu’il voulait dire. Nous avons cherché ensemble les images concrètes que pouvaient évoquer les mots difficiles et nous y sommes arrivés. Il a réussi son teste avec les félicitations du prof.  Sans que nous ayons dû passer des heures à lui bourrer le crâne. Voilà mon expérience, notre expérience, parce que tout cela nous a fort rapproché, dans un climat de confiance et de compréhension bien confortables, je vous désormais à la Gestion Mentale un respect justifié, je raconte cette expérience à moindre occasion.

 

Maman de Douglas

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